Magnolia de Kobé
Magnolia kobus
Cimetière de l'Ouest |
Dans le cimetière de l'Ouest au Mans .
Dans le quartier du Miroir, rue Bechepay et de Torcé
Rue René Béchepay |
Cimetière de l'Ouest |
Rue René Béchepay |
Chêne vert, rue Gaston Simon |
Chêne vert, rue Bruyère |
Chêne vert sur talus rue Denfert Rochereau( Quai Louis Blanc) |
Square des Droits de l'Enfant |
Parc de Vauguyon, en bordure maison de quartier Jean Moulin |
Chêne vert de la ' Gémerie' à Sargé |
Tronc du chêne vert de la 'Gémerie' |
Parmi les petits arbres rares du Mans, j'ai repéré deux filarias à larges feuilles .
Le genre "Phyllyrea" comprend des essences méditerranéennes plutôt arbustives, au feuillage dense et persistants .
Phyllyrea latifolia ( Filaria à larges feuilles) est un petit arbre au port arrondi, rustique sur la partie océanique de notre pays . Il n'est pas facile à identifier au premier regard, de loin on peut le confondre avec un petit chêne vert .
Bois de chênes verts. dans l'île de Berder (Golfe du Morbihan) |
Chêne vert centenaire de la 'Gemmerie' à Sargé . |
Le climat de notre région, avec des hivers doux est favorable au développement des eucalyptus, pourtant ils se font rares et il est bien difficile de voir de grands sujets . Il est possible que cet arbre n'a pas profité d'un effet de mode horticole, comme les cèdres, les séquoias et plus récemment les oliviers . L'eucalyptus est pourtant un arbre original mais dont la variété doit être bien choisie pour éviter d'avoir rapidement un arbre de 20m de haut dans son petit jardin .
Je n'ai pas encore trouvé de sujets dans les espaces publics, hormis dans l'arboretum de l'Arche de la Nature .
Eucalyptus . arboretum Arche de la Nature |
Eucalyptus parc Saint Aldric (privé) vue depuis rue des Victimes du nazisme |
En Australie, l'eucalyptus est une essence d'arbre dominante, importé en Europe à la fin du 18 ième siècle, il a été acclimaté dans plusieurs régions de France, cependant on n'observe que peu d'eucalyptus au Mans et dans la région .
Faisant escale sur les côtes australiennes, les membres de l'expédition découvrent ces arbres inconnus de grande taille et les nomment "gommiers" .
Dès les années 1780-1790, on fit connaissance en Europe avec le "gommier géant (Eucalyptus gigantea).
En France les espèces ornementales les plus courantes sont:
Feuillage Eucalyptus gunnii |
Eucalyptus gunnii; espèce rustique la plus répandue sous nos climats, sa hauteur peut atteindre 20 m .
Eucalyptus coccifera; adapté au littoral atlantique, fleurs blanches et fruits rouge .
Eucalyptus niphophila ; de croissance lente et de hauteur modeste, est adapté aux petites jardins .
Eucalyptus umigera; ne dépasse pas 7m de haut, adapté à l'ouest de la France .
Eucalyptus vinimalis; arbre de 20 à 30m de haut, tronc blanc, répandu sur le littoral méditérannéen .
Les vertus médicinales de l'eucalyptus , grâce à l'eucalyptol, essence complexe, sont connues de tous . Ses propriétés antiseptique et balsamique sont employées pour le traitement des affections respiratoires et des infections des voies urinaires .
Vers 1772, il poursuit ses études de médecine à Montpellier et les termine en 1780 à Paris . Puis, en 1782, il fit un voyage de 2 ans en Angleterre pour se documenter sur les plantes exotiques et fit la connaissance de Joseph Banks, célèbre botaniste qui accompagna les expéditions de James Cook .
Il part ensuite dans les Alpes étudier la flore alpine . En 1786, il embarque pour un voyage en Syrie, au Liban, puis revient en France en passant par la Crête, la Sardaigne et la Corse .
Il publiera un premier ouvrage " Icones Plantarum Syriae rariorum" .
Comme Pierre Belon, le célèbre naturaliste sarthois du 16 ième siècle, son parcours s'oriente vers les voyages lointains pour une observation sur le terrain.
En 1792, il fait escale au Cap et enrichit ses collections en parcourant les montagnes environnantes . La navigation reprend vers l'Australie( Nouvelle Hollande), la Tasmanie, la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Calédonie .
En Tasmanie, il découvre six nouvelles espèces d'eucalyptus . A chaque escale, il enrichit ses collections, rédige ses observations sur les plantes, les animaux, les coutumes des peuples aborigènes .
Les équipages sont décimés par la maladie, notamment par le scorbut, moins de la moitié des hommes reviendront en France . Sur le retour, en 1793, les équipages font escale à Java et sont fait prisonniers par les hollandais, en guerre contre les armées républicaines sur le sol européen .
Contrairement à certains membres d'équipage restés royalistes, JJ La Billardière affiche ses convictions républicaines; Il est donc retenu prisonnier et ses collections de plusieurs milliers de spécimens sont saisies et partent vers l'Angleterre . En 1796, J.J La Billardière est libéré, il a survécu à des conditions de détention difficiles et repart vers la France sans ses collections .
Mais le botaniste anglais Joseph Banks qui " ne souhaite pas enlever à un homme une des idées botaniques qu'il est allé conquérir au péril de sa vie " intervient auprès du pouvoir royal pour que les collections soient restituées à la France .
En 1800, J.J La Billardière devient membre de l'Académie des sciences .
Il consacre son temps à l'écriture de plusieurs ouvrages:
- Relation du voyage à la recherche de la Pérouse , ouvrage en deux tomes qui a beaucoup de succès et qui contient de nombreuses observations de biogéographie et de phytotechnie .
-Novae Hollandiae Plantarum spécimen, première flore publiée de l'Australie .
- Sertum austro-calédonium, première flore de la Nouvelle Calédonie .
Il publie aussi plusieurs mémoires sur différents arbres dont les palmiers, les cocotiers, l'arbre à pain ...
Il s'intéresse à l'usage et l'acclimatation des plantes ; en 1804 il fait planter des eucalyptus dans les Jardins de la Malmaison, demeure de l'impératrice .
Jacques-Julien La Billardière s'est aventuré au-delà du simple catalogue de la nature, il avait un vif intérêt pour la botanique appliquée avec des observations sur des sujets comme le bois, les fibres végétales, les cultures vivrières et la pharmacologie des plantes .
Géographe, ethnographe, il s'intéresse aux coutumes et structures sociales des communautés autochtones "décrivant les aborigènes tel qu'il les vit et les connut, s'efforçant de peindre leurs caractères comme ils étaient, recherchant la vérité avec une extrême conviction" .
Jacques-Julien La Billardière meurt en 1834 , il est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris .